dans l’ombre des éléphants
anne-marie etienne
Il y a, dans le regard d'un éléphant, une profondeur insondable, une sagesse ancestrale transmise à travers les âges. J'ai voyagé à travers les plaines brûlantes de l'Afrique, traversé les dunes mouvantes, marché sous l’ombre mouchetée des mopanes, et rien ne me fascine autant que cet être colossal, empreint de grâce silencieuse. Capturer sa majesté à travers l'objectif de mon appareil, c'est tenter de saisir l'âme même de la savane, de percer le mystère de la vie qui s'y écoule. Ce qui me hante dans ces animaux splendides, c'est la mémoire inscrite dans chaque ride sur leur peau, chaque battement de leurs grandes oreilles, chaque balancement de leur trompe. On dit que l'éléphant n'oublie jamais. Immortaliser son regard, c'est créer un morceau d'histoire, un fragment d'éternité. C’est vivre une communion silencieuse me liant inexorablement à cet animal monumental. Et à chaque clic de l'obturateur, j'espère restituer ne serait-ce qu'une fraction de l'immensité de leur être.
Dans la lumière douce du crépuscule, sur le vaste théâtre de la savane, le portrait d'un éléphant n'est pas seulement une image. Il crée une invitation au voyage, un appel à la contemplation et surtout la promesse d'un monde où l'homme et la nature ne feraient qu'un. Les scènes familiales auxquelles j'assiste, les mères attentives surveillant leurs petits, protectrices, dévouées, font écho aux fondements mêmes de notre humanité. Photographier ces moments, c'est emprisonner dans une image l'amour, la tendresse et la complicité universelle qui nous lient toutes espèces confondues.
Les éléphants, majestueux et mystérieux, emplissent mon âme tel un souffle profond et indomptable. Mon cœur, lui aussi, palpite au rythme de ces titans de la savane, miroir de tant d’émotions humaines. Ils suscitent une fascination qui transcende les expériences directes. Ceux qui ont eu la chance de les observer dans leur habitat naturel gardent gravé dans leur âme le souvenir de leur majesté, mais ceux qui les découvrent à travers des documentaires ou des livres sont tout aussi captivés. Lors de mes expositions dans des festivals ou des galeries, je suis témoin de l’étrange pouvoir qu’ils exercent. Nombreux sont ceux qui voient dans le regard des éléphants une sagesse ancienne, un miroir de notre humanité oubliée. Leur regard suscite en nous une connexion innée et profonde. Ils semblent réveiller une conscience ancestrale, une résonance viscérale qui, au-delà des mots, nous rapproche de l’essence même de la nature et de ses cycles mystérieux. Cette connexion indéfinissable et profonde interpelle. Elle est la résonance de quelque chose d’universel, une fascination intemporelle qui dépasse les siècles et les cultures.
Quelle est donc la source de ce lien inexplicable et puissant ?
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Anne-Marie Etienne
Ingénieur de formation, complétée par un D.E.A. de traitement du signal et de l’image, professeure agrégée de mathématiques, j’ai enseigné en lycée, BTS et école d’ingénieur après un passage au Laboratoire d’Astronomie Spatiale de Marseille. Je suis mariée et mon mari est aussi un grand amateur de la chasse photographique, en particulier des oiseaux. Nous avons deux enfants et quatre petits-enfants. Avec une mère artiste peintre, mon éducation à l’art avait été précoce. Une retraite récente me permet de me consacrer pleinement à ma passion pour la photographie.
Je me suis toujours intéressée à la prise d’image photographique.
Celle-ci allie un support très technique (appareil photo et post-traitement) à une vision créative et artistique.
A l’origine, mon but était de réaliser des photos souvenirs (famille ou voyages). Le passage au numérique a été l’occasion de créer des livres photos. Rapidement, les limites de mon travail me sont apparues. Passage obligé du compact au bridge, puis du bridge au réflex... Mais la mise en pratique de connaissances théoriques n’est pas si aisée et le résultat n’était pas à la hauteur de mes espérances !
Un matériel de qualité est une condition nécessaire (et encore...) mais pas suffisante pour réussir de bonnes photos. Aussi, avec mon mari, nous nous sommes inscrits, il y a quelques années à un club photo membre de la Fédération Photographique de France (FPF).
Analyse de photos, critiques (constructives !) et confrontation avec d’autres sensibilités photographiques ont contribué à faire évoluer notre regard sur la prise de vue et le post traitement. L’inscription aux concours de la FPF et aux concours internationaux est aussi un moyen de soumettre son travail à une évaluation extérieure.
On est souvent déçu, parfois extrêmement heureux, mais, succès ou échec, c’est une motivation supplémentaire, qui ajoute une dimension ludique à la création photographique. Ces participations m’ont permis d’affiner mon regard et m’ont conduit, en particulier pour la photographie nature à privilégier l’espace-temps de la prise de vue. Etre membre d’un collectif de photographes comme la FPF est l’occasion d’échanges, de rencontres enrichissantes.
Je fais aussi partie d‘Image sans Frontière (ISF) qui réunit des photographes du monde entier.
Ces deux organisations m’ont permis de donner de la visibilité à mon travail en étant sélectionnée pour des expositions.
Partager ses images, sa vision du monde, se confronter au regard des autres, c’est extrêmement motivant pour le photographe amateur que je suis.
Photographies : Anne-Marie Etienne
Direction éditoriale : Gilles Cargueray, Camille Gallet
Direction artistique : Amélie Rebours
Direction technique . Olivier Gaudefrois
Photogravure. Christophe Boënnec – Escourbiac l’imprimeur
Traduction : Maren Baudet-Lackner
Relectures : Catherine Guichardon
Édition originale : 50€
ISBN :
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Format
pages
Photographies noir & blanc et couleur
Impression :
Langue: Français, anglais
Parution : Octobre 2025
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